mercredi 26 août 2009

10. Natalité en France : sommes-nous bien informés ?

L’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) vient de publier les chiffres 2008 de la natalité en France. L’année dernière, 828 404 naissances ont été enregistrées en France (dont 32 400 dans les départements d’Outre-Mer). Soit une hausse de la natalité de 1,2 % par rapport à 2007.

L’immigration pèse de tout son poids dans cette progression. Les enfants issus d’au moins un parent étranger représentaient 8% des naissances en 1998, mais désormais au moins 12,7%. Tandis que les enfants nés dans un ménage aux deux parents étrangers se situe autour de 6,9%. Ainsi, un enfant sur cinq a des racines en partie étrangères. Chiffre sous-évalué si l’on tient compte des parents d’origine extra européenne ayant obtenu récemment et massivement la nationalité française.

Par ailleurs, avec un taux de fécondité de 2,07 enfants par femme, la France est toujours un pays qui se meurt, puisque le taux de renouvellement des générations est estimé à 2,1 enfants par femme, tandis que plus de 200 000 avortements sont pratiqués chaque année dans l’Hexagone. Autre mauvaise nouvelle : plus de la moitié des enfants naissent hors mariage (52 %, soit 10 % de plus qu’en 1998), signe du délitement de la cellule de base de la société (source : Novopress).






ANNEE 2007

Fécondité/natalité française en 2007 : la désinformation des médias et de l’INSEE.

L’INSEE vient de publier le 15 janvier son enquête annuelle sur l’état de la population de la France. A cette occasion on a pu entendre les grands sons de trompe de la même désinformation que les autres années.

Cette désinformation est le fait des grands médias mais aussi de l’INSEE. On essaie de nous faire croire que tout va très bien, alors que nous coulons.

1) LA DÉSINFORMATION DES MÉDIAS.

Quelques titres d’articles glanés dans les grands médias :
- « Naissances toujours nombreuses l’an dernier en France » – Le Nouvel Observateur – 15/01/08 (et en première phrase de l’article « Des naissances toujours très nombreuses » )
- « Les Français font toujours beaucoup d’enfants, surtout hors mariage » – AFP – 15/01/08
- « La France, championne des naissances en Europe » – L’Express – 16/01/08
- « Beaucoup de naissances… et de personnes seules » – L’Humanité – 16/01/08
- « Naissances : la France conforte sa place de championne d’Europe » – Les Echos – 16/01/08. Et ce quotidien économique qui pourtant devrait savoir compter, précise en sous-titre « Des naissances très nombreuses.»
- « L’exceptionnelle vitalité démographique de la France » – La Croix – 15/01/08

Ce n’est qu’en lisant les détails des articles (mais quel pourcentage des non-spécialistes de la démographie, les lit, les retient et les comprend ?) que l’on apprend (d’ailleurs pas dans tous les articles), au milieu de tirades ronflantes sur cette « exceptionnelle vitalité » , que la population vivant en France a eu un indice de fécondité de 1,98 enfants en moyenne par femme (cet indice est également appelé, Indicateur conjoncturel de fécondité). Alors que pour simplement maintenir les générations, juste maintenir la vie d’un peuple (et ceci dans un monde qui lui, est en expansion), il faut 2,1 enfants par femme ; mais cela très peu de médias l’indiquent. Rappelons que ce nombre de 2,1, et non de 2, est dû en particulier au fait que pour remplacer ses 2 parents, un petit nombre d’enfants n’atteindra pas l’âge d’avoir, à son tour, des enfants. Nous verrons plus bas que cet indice de 1,98 est lui-même manipulé en hausse par L’INSEE.

Au 1er janvier 2008, l’INSEE « estime » la population de la France métropolitaine et des DOM à 63,8 millions d’habitants. L’INSEE « estime » qu’il y a eu une augmentation de la population en 2007 de 361 000 personnes. Bien entendu, les grands médias qui en parlent attribuent cela essentiellement à un « nombre élevé des naissances » (sic), alors que nous venons de voir que les générations n’étaient même pas renouvelées ! En fait cette augmentation n’est pas due à de nombreuses naissances, mais :
- à un allongement de l’espérance de vie, qui fait en particulier qu’il y a moins de morts de personnes âgées. L’espérance de vie est maintenant de 77,5 ans pour les hommes et 84,4 ans pour les femmes, soit 3 mois de plus que l’année précédente.
- et bien sûr à l’immigration légale (les clandestins étant eux, par définition, non comptabilisés et venant en plus).

La population française continue de vieillir. Les moins de 20 ans ne sont plus que 24,9%, passant pour la première fois de l’histoire au-dessous de la barre des 25 %. Le nombre des plus de 65 ans continue à augmenter : 16,3% de la population. Ce qui est intéressant, c’est que ceux des grands médias qui citent ces pourcentages et qui parlent par ailleurs de croissance de la population due essentiellement à un « nombre élevé de naissances » (sic), ne sont nullement choqués que ce « nombre élevé de naissances » entraîne forcément un vieillissement de la population. Manque de logique ? Ou bien pensent-ils que plus un mensonge est gros, mieux il passe ?...

Enfin, dans les grands médias, la confusion est en général soigneusement entretenue entre indice de fécondité de l’ensemble des femmes résidant en France et dans les DOM (qui est celui fourni) et indice de fécondité des françaises (qui n’est pas indiqué). Voir ci-dessous au paragraphe INSEE.

2) LA DÉSINFORMATION DE L’INSEE.

La désinformation des médias vient en supplément des données déjà désinformantes de l’INSEE :

- Le nombre de naissances en 2007, fourni par l’INSEE le 15 janvier, est, comme le dit cet organisme, un nombre « provisoire ». Mais comme par hasard, lorsqu'on connaît le nombre définitif (2 à 3 ans après !), ce dernier s’avère systématiquement inférieur au nombre provisoire... Mais le grand public n’est informé que du nombre « provisoire » et de l’indice de fécondité « gonflé » calculé à partir de ce nombre.
- Pour calculer l’indice de fécondité, l’INSEE se base encore en partie sur le recensement de 1999 qui avait calamiteusement sous-estimé la population résidant en France, surtout les étrangers, et ceci, même les organismes officiels ont dû en convenir. On a d’ailleurs, depuis lors, renoncé à faire des recensements complets, alors que la France en faisait régulièrement depuis 1801 ! (loi du gouvernement Jospin en 2002). De ce fait, le nombre de femmes en âge d’avoir des enfants est sous-estimé, ce qui sur-estime d’autant l’indice de fécondité puisque l’on attribue le nombre de naissances à moins de femmes qu'il n'y en a réellement.
- Depuis sa création en 1946, l’INSEE présentait à la presse ses « Bilans démographiques » annuels séparément pour la France métropolitaine. Depuis 3 ans, il présente seulement les chiffres incluant les DOM (les DOM ont un indice de fécondité plus élevé, ce qui majore les résultats fournis).
- Le titre du « Bilan démographique 2007 » présenté à la presse par l’INSEE est en lui-même trompeur (1). « Des naissances toujours très nombreuses », alors qu’elles sont insuffisantes, même pour simplement renouveler les générations, sans augmentation ! Et dans ce bilan présenté à la presse, nulle part n’est mentionné que l’indice de fécondité de 1,98 (pourtant « gonflé » ) est insuffisant pour ce renouvellement et qu’il faudrait au moins 2,1.

Enfin, bien sûr, l’INSEE se garde bien d’indiquer dans ses « Bilans démographiques » annuels présentés au grand public que la population d’origine non européenne résidant en France a une natalité très supérieure, ce qui majore nettement l’indice de fertilité global. Un exemple caricatural en est que la fécondité des Turques, des Algériennes, des Tunisiennes vivant en France est supérieure à la fécondité de leurs compatriotes restées dans leur pays... Et dans ses publications spécialisées sur cette question, l’INSEE n’en aborde qu’une partie, ce qui en sous-estime l’impact.

Pour l’année 2005, le démographe de renom Jacques Dupâquier (membre de l’Institut de France) a calculé (2) que les facteurs énumérés ci-dessus permettaient d’évaluer l’indice de fécondité réel des femmes d’origine européenne vivant en France à 0,25 de moins que l’indice global publié par l’INSEE. Jacques Dupâquier est à la retraite et n’a donc plus à craindre pour sa carrière, il peut parler ; ce que ne peuvent pas faire les démographes en activité qui voudraient dénoncer cette désinformation et ces non-dits, sinon leur carrière serait compromise. Pour l’année 2007 ce 0,25 à soustraire n’a certainement pas diminué et l’on peut donc estimer que l’indice de fécondité des Européens en France est d'environ 1,73 ou moins. Alors qu’il faudrait au moins 2,1 : L’INDICE DE FÉCONDITÉ DES EUROPÉENS EN FRANCE EST TOUT A FAIT INSUFFISANT POUR MAINTENIR LEURS GÉNÉRATIONS.

Pourquoi toute cette désinformation ? Peut-être parce que si les Européens de France savaient qu’ils sont en voie de disparition et d'être remplacés, ils auraient un sursaut et se remettraient à faire suffisamment d’enfants ? Il ne faut donc pas qu’ils sachent...

Les Européens en France disparaissent cependant moins vite que dans la plupart des autres pays d’Europe. L’indice de fécondité moyen global de l’ensemble de l’Europe (Russie comprise) est de 1,5. Et ce chiffre est « gonflé », comme en France, par la surnatalité des populations non européennes vivant en Europe.

Xavier Merlin pour Novopress

(1) INSEE, « Bilan démographique 2007 : des naissances toujours très nombreuses » – Publication du 15 Janvier 2008.
(2) Jacques Dupâquier, « Fécondité/natalité française en 2005 : la désinformation de l’INSEE » – Publié dans Polemia le 11 mars 2006.


" Réalité du métissage ": Le Figaro et l'Insee à côté de la plaque (source : blog Ethnocide, lundi 24 août 2009)

Grâce à nos journalistes de "droite" préférés nous apprenons, oh merveille, que la fertilité française poursuit son ascension vertigineuse et est en passe d'atteindre le seuil des 2,1 enfants par femme nécessaires au renouvellement des générations. Nous savons tous que si, effectivement, la fertilité des Françaises de souche est en hausse par rapport aux années 90, l'apport des femmes non européennes à la fertilité nationale reste néanmoins considérable. En réalité, sans la contribution des femmes d'origine africaine et maghrébine le taux de fertilité des Françaises ne parviendrait guère à approcher les 2 enfants par femme et s'alignerait sur celui de leur camarades européennes. Rien de neuf sous le soleil.

La suite de l'article, consacrée à "la réalité du métissage", est en revanche beaucoup plus édifiante :

Le nombre d'enfants issus de couples mixtes croît, lui aussi, fortement. Dans l'après-guerre, les mariages entre un Français et une personne de nationalité étrangère étaient rares - autour de 5 %. Un taux stable jusque dans les années 1970, avant d'atteindre, progressivement, 14 % des unions célébrées dans les mairies en 2007. Ce chiffre ne témoigne que partiellement de la réalité des unions mixtes, ignorant pacs et concubinage.

Mais la statistique peut en revanche dénombrer les enfants issus d'au moins un parent étranger. Ils représentaient 8 % des naissances en 1998 et 12,7 % l'année dernière. Un bond qui contraste avec la stabilité des enfants nés dans un ménage aux deux parents étrangers, qui reste autour de 6,9 %. Le métissage est donc devenu une réalité démographique majeure, avec un enfant sur cinq aux racines en partie étrangères.


C'est en lisant ce genre d'absurdités qu'on est en droit de se poser des questions sur le niveau intellectuel de ceux censés informer la population. Tout d'abord, la nationalité française n'étant qu'une nationalité de papier, un individu peut être Français et appartenir à n'importe quelle race. Ensuite, de très nombreuses personnes d'origine étrangère qui ont acquis la nationalité française depuis les années 80 épousent des personnes de même origine ethnique mais de nationalité étrangère. Parler de métissage (impliquant deux races différentes) constitue donc un raccourci totalement fallacieux, puisque dans bien des cas les époux appartiennent au même groupe ethnique.

Donc d'après les génies de l'Insee et du Figaro, lorsque ma voisine maghrébine, de nationalité française, épouse son cousin germain fraîchement débarqué du bled c'est un mariage mixte, une réalité du métissage (!). A contrario, lorsqu'un individu de nationalité française mais d'origine sénégalaise met la bague au doigt d'une Bretonne du terroir, cela n'est pas considéré comme un mariage mixte. En revanche, lorsqu'un Alsacien de souche épouse une Allemande européenne, c'est un mariage mixte ! Vous l'aurez compris, dans des états multiraciaux, utiliser comme seul critère d'appartenance la nationalité est une absurdité sans nom qui n'apporte presque aucune information supplémentaire.

La seule manière fiable de répertorier les unions mixtes et le taux de métissage en France serait, à l'instar de tous les autres pays civilisés, d'instaurer des statistiques ethniques. Mais cela, nos hauts fonctionnaires ne l'accepteront jamais. En effet, plus que la "réalité du métissage", c'est la réalité de la substitution ethnique en cours dans ce pays qui éclaterait au grand jour.


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